JE SUIS CE QUE JE SUIS ...

« Les âmes, ça sait cacher des choses. »
La preuve, la mienne est pleine de secrets.

Moi. Je vais te révéler mon âme, mon être. Bon, déjà, je vais te parler de mes défauts, le fardeau sera posé. Je suis vraiment du genre "warning, ne pas déranger", si vous voyez ce que je veux dire. Si on me dérange de trop, mais vraiment trop, je m'énerve à un certain point. Si en plus on me dérange alors que je suis énervée, ça part vite en cacahuète, c'est pour ça que dans ces moments, je m'écarte, je vais un peu plus loin. Je prend sur moi quand même. Je suis vraiment têtue, mais alors à un point, c'est fou. Je n'aime vraiment pas avoir tord et je ne me gêne pas pour le dire bien tout fort. Je ferais toujours tout pour avoir raison, point barre. Je sais dire "J'ai tord" quand c'est vrai, mais pas dans le cas inverse. Je suis très autoritaire aussi, n'allez pas me demander pourquoi, depuis toute petite, même si ça n'était pas mon boulot. Ben quoi, j'ai bien le droit, quoi. C'est peut-être dû à ma fierté, quand j'y pense. Ou inversement, j'en sais rien. Je suis vraiment trop fière de moi mais je l'assume totalement. J'ai la fierté d'avoir ce corps, ces origines et ce caractère. Je me fiche, pour être polie, de tous ceux qui croient que je suis inférieure, je leur prouve le contraire. Très méfiante, mon âme ne se révèle qu'après certaines choses. Ça dépend, il y a des personnes avec qui ça va tout seul, d'autres avec qui c'est plus dur. Ma méfiance est toujours liée au fait que je suis trop protectrice, mais, c'est plus une qualité, donc bref. Je suis imprévisible et c'est ce qui fait ma force en combat, enfin une partie, il n'empêche que ça reste un vrai défaut en dehors des guerres. Autant vous dire que c'est, ça, lié au fait que je suis totalement sauvage de caractère. Les deux liés, ça fait fureur, mais j'essaie d'améliorer ça, enfin bon, je m'assume quand même ; j'évite juste de faire des choses trop importantes sans prévenir, c'est tout. Je suis un peu trop secrète, discrète, enfin bon, c'est un peu pour ça que je préfère que vous me découvriez seuls. Passons à mes qualités. Premièrement, je suis incrédule, et pour les plus stupides, ça veut dire que je suis sensée et perspicace. Oui, les deux. Je suis également juste et je mesure la gravité de la situation pour faire des rapports quand il y en a le besoin, enfin bon, ce genre de choses banales qui s'apportent à mon autorité. Mon respect, autant pour les plus petits que pour les grands, est sans faille, comme ma loyauté. Bien entendu, si on veut mon respect, on doit le mériter, et cela va dans les deux sens. Pour ma loyauté, c'est juste que j'aime mon clan, et que je veux le servir, et puis d'autres choses aussi. Je suis très courageuse et serviable. Mon courage n'était pas aussi grand autrefois, j'étais une vrai trouillarde dans le passé. Mais j'ai forgé ce courage moi-même, d'où le mérite et la fierté que je me porte. Pour le fait que je sois serviable, c'est ma nature, j'ai hérité de mes parents, rien de bien méchant ou de compliqué. Je suis également intelligente et rusée, maline, il n'est pas difficile pour moi de trouver un bon plan, enfin bon. C'est vrai, quoi. Il suffit d'être intelligente pour pouvoir faire ça, quoique, si je combine toutes mes qualités, c'est bien mieux. Je suis vive, pleine d'énergie, de vivacité, quoi, une qualité qui peut parfois être un défaut, notamment lorsque j'étais plus petite. Je suis également très protectrice et mon clan passe avant tout, parfois un peu trop protectrice d'ailleurs : mieux vaut ne pas toucher à mes perles, en fait. Je suis également très sage, calme, mais parfois, je suis un peu agitée, enfin, ça dépend des moments. Si vous voulez découvrir le reste, vous n'avez qu'à me rencontrer, c'est aussi simple, mais soyez sur vos gardes tout de même, je ne supporte pas l'irrespect des terres ...

« Je suis loin d'être un ange. »
Trop sauvage pour ça, je suis un esprit libre.

Je suis une jolie louve, même si les quelques légères touches du chien que je suis presque me touchent parfois. C'est surtout la longueur de mon pelage qui fait réapparaître ce détail. J'ai le pelage blanc, comme ma mère, une louve magnifique. Il est un peu plus long que la normale, même si étrangement, ce n'est qu'en hiver qu'il est plus long. C'est une fourrure douce, agréable et plumeuse que j'ai là. C'est si doux, si moelleux que même certains louveteaux préfèrent se coucher sur moi, parfois. C'est sûr, pour dormir, c'est bien plus agréable. J'ai une longue queue qui a le poil un peu plus long, plus plumeux, un peu plus touffue en fait. C'est elle qui me procure mon équilibre, alors je l'aime bien, surtout qu'elle n'est pas pour être laide. Non, elle m'embellit. Mon poitrail aussi m'embellit : un peu plus touffu, montrant toute ma fierté lorsque je me bombe le torse, il me donne un air majestueux. Mon poitrail lui aussi est plus moelleux, plus doux, plus touffu. Il m'embellit, je me répète mais c'est vrai. J'ai aussi de longues pattes, fines mais puissantes. Elles sont moins touffues, mais elles restent douces, un peu moins moelleuses et plumeuses. Finies de grosses griffes, elles sont redoutables. Oui, c'est vrai. Tranchantes et redoutables. J'ai aussi des coussinets gris, légèrement beiges. Ma tête a des traits bien tracés, une forme parfaite, si je peux dire ça comme ça. Mon museau est plutôt long, fini d'une truffe grise. J'ai des moustaches noires à peine visibles. Mes oreilles sont mi-longues, un peu plus touffues de l'intérieur, rien de bien particulier. Par contre, mes yeux, c'est une toute autre histoire. Ils sont vairons : l'un est doré, l'autre est bleu clair. C'est magnifique, n'est-ce pas ? Oui. Mon regard est unique et inutile de vous dire que mes sentiments ne passent pas par mon regard, par contre, je peux passer des sentiments par mon regard, simple manipulation que je conserve depuis toute petite. J'ai quelques reflets roux dorés sur le pelage, parfois, mais rien de méchant. Je suis magnifique, n'est-ce pas ? Un vrai trésor ambulant.

VOICI MON HISTOIRE ...


« Ça peut paraître fou, mais tu me manques. »
Mon âme te réclame.

Il n'y a que moi pour vous raconter mon histoire. Non, elle ne sera pas précise. Je n'ai pas envie de vous préciser tous les instants de ma vie. Je vais juste vous raconter ceux que je pense être les plus importants ... Je suis née chez les Amani's. Mes parents ont eu l'intelligence de tomber amoureux et de s'accoupler. Vous allez vous dire « Mais qu'est-ce qu'elle nous dit elle ? Elle n'est pas contente d'être née ? », non mais en fait ma mère était une louve, mon père un chien. Mon père n'était pas un pur race. Non, il était croisé berger allemand et berger blanc suisse. Oh, il était beau. Moi, j'étais approchée du berger allemand, avec le pelage touffu d'un berger blanc suisse. Bref. J'ai une histoire banale appart ça : j'étais tranquille avec les autres ... animaux. Il y avait des chiots, des lycaons, des louveteaux et puis moi. J'étais un peu mise à l'écart des fois mais bon, je m'en fichais totalement. Non, y'avait une personne avec qui je m'entendais trop bien, mon confident, ma moitié, mon amour, mais j'étais pas amoureuse, non, juste trop attachée. Punaise mais tu me manques, Kunaï. Kunaï, le seul loup qui m'acceptait comme j'étais. J'étais pas différente, j'étais plus approchée du loup que du chien, mais non, tout le monde disait que j'étais nuisible à cause de mes origines. J'avais envie de leur prouver que je valais peut-être plus qu'eux, mais je savais que la guerre, c'était pas la meilleure solution. Donc je me taisais, j'faisais rien, enfin si, je les regardais le regard empli de fierté. Puis je grandis et devins une apprentie. Kunaï aussi. On était inséparables tous les deux. Il avait un mentor cruel et sombre. Je me demandais pourquoi il était pas un Shetani. Il leur ressemblait, le sale loup. J'étais témoin du jour où il fit un truc moche. Oui, Kunaï devait chercher une proie morte qui était sur une plateforme en dessous d'une falaise. Il le menaçait de dire des bobards au meneur s'il ne le faisait pas. Il avait pas le choix, moi j'étais une trouillarde, mais je m'en veux Kunaï, je m'en veux. T'y es allé et il t'as balancé une pierre alors que tu étais juste à côté du vide. Paf, tu tombes. J'avais l'espoir qu'il y aie une autre plateforme. Oui, il y en avait : de l'autre côté. Kunaï, tu me manques. T'es tombé, moi après ça je me suis jeté sur cette ordure. Il est tombé aussi. J'étais en pleurs, et là, je fus nommée guerrière. Mon âme s'est brisée, perdue dans ce monde cruel, j'étais renfermée, dépressive. Puis je me suis reprise en main, j'ai battu, fait coulé le sang, je t'ai vengé, Kunaï. Je te jure. Je sers mon clan comme tu l'aurais fait. Le reste, ben c'est assez clair, non ? Vous savez bien ce qui s'est passé. Bref. J'aimais Kunaï, je l'ai perdu, faîtes pas la même erreur que moi, si vous avez le même cas, foncez, et cassez la figure de celui qui menace votre moitié. Vous verrez, vous serez seul : votre moitié et vous, ça fait un, pas deux. Ces ordures méritent pas de vivre.